Natif de Bellechasse-en-Canada, fils de navigateur au long cours et pilote sur la grande rivière de Canada, Jean Morisset n’a cessé de poursuivre une vaste réflexion sur l’identité et le destin des Amériques.

Matelot sur les brise-glace dans l’Arctique et chargé de relevés au grand large de la toundra et dans la taïga de 1963 à 1967, il s’est ensuite embarqué pour la Caraïbe, le Guatemala, le Pérou, le Brésil, l’Alaska, Haïti, l’Amazonie, le Pantanal, mettant le cap sur les affleurements autochtones, la mythologie géographique, la flibuste et la littérature.

C’est au début des années 60 qu’il s’est rendu pour la première fois dans le Haut-Arctique, alors qu’il était au service de la Garde côtière canadienne. Par la suite, il a participé à un vaste projet d’enquête et d’exploration couvrant l’ensemble des Territoires du Nord-Ouest — les Area Economic Surveys. Cela l’a mené à parcourir la quasi-totalité de l’Amérique boréale, de la Terre d’Ellesmere au Nounavoute (Nunavut), et du Dènendéh (Mackenzie) à Terra-Nova en passant par le Nord-Québec.

Ce sont ces expériences que Jean Morisset prend plaisir à colliger dans des textes se situant à mi-chemin entre témoignages, essais, carnets et poésie. Associé de près aux relations Québec-Haïti et membre initial de la fondation culturelle AfricAméricA, il a produit un ouvrage intitulé, Haïti délibérée. À l’automne-hiver 2002-2003, il s’est vu attribuer le poste d’écrivain en résidence à la Casa del Escritor, à Mexico. Il est également un des fondateurs de La Traversée, atelier québécois de géopoétique.

Enfin, il a collaboré à plusieurs documentaires et produit le film Kiyoukta (réalisé par Aïda Maigre-Touchet) qui a reçu une mention spéciale au prix Pierre-et-Yolande-Perrault lors des 26e Rendez-vous du cinéma québécois.