Depuis la fin du XXe siècle, notre société a entrepris un tournant éthique qui se manifeste par des questions portant sur l’intégrité et la responsabilité à l’égard de soi et des autres, par la reconnaissance de la diversité sous toutes ses formes. Les grands projets politiques ont perdu de leur superbe. Les multiples interprétations s’entrechoquent dans une cacophonie étourdissante. Le faux prend souvent la figure du vrai pour mieux leurrer.
Martin Pâquet réaffirme ici les grands principes qui ont donné naissance à sa discipline. Dans dix chapitres comme autant de facettes d’un métier artisanal, il partage avec nous sa conception de la pratique historienne.
Être un historien, pour Martin Pâquet, c’est repousser les frontières de la mort et de l’oubli. Faire de l’histoire, c’est marier la tête et la main. C’est un métier profondément empathique qui mobilise tant le corps que l’esprit, c’est la pratique d’une discipline qui noue le passé au présent et à l’avenir.